Consigne : je décris un objet familier que je personnifie. Je peux le doter d’un passé et/ou d’un avenir.
Un barreau
Il y avait, à côté de l’entrée du collège Marguerite de Navarre des toilettes pour filles et pour garçons. Je n’ai jamais eu le privilège — et le malheur — d’entrer dans celles des garçons mais le héros de cette histoire se trouvant être une barre de métal complètement rouillée, je n’y reviendrai pas.
Les escaliers menant aux toilettes des filles étaient donc encadrés de barreaux d’environ un mètre. La plupart de ces barreaux étaient tout ce qu’il y a de plus normal, à l’exception d’un seul qui avait la faculté de pouvoir tourner sur lui-même.
Et tous les jours, le barreau s’ennuyait ferme, d’autant plus que ses compagnons d’infortune — c’est ainsi qu’il surnommait ses congénères barreaux — ne trouvaient rien de mieux à faire que de le narguer car, « eux, ils étaient totalement rouillés mais au moins, ils savaient rester à leur place, sans coulisser au moindre coup de vent « .
Et tous les jours, le barreau de fer se languissait de ne pouvoir ouvrir la Porte. En effet, il suffisait de le tourner dix fois vers le Nord et douze fois vers le Sud, et ce quatre fois de suite pour que la Porte s’ouvre.
Malheureusement, le secret qui avait d’abord été transmis de mère en filles, de copine en copine avait fini par se perdre et le vieux barreau lui-même ignorait ce qu’il se passerait si on le tournait de cette façon. Il savait seulement que les toilettes qu’il occupait avaient d’abord servi de salles de tortures…
La board
Elle était rangée derrière l’échelle de sa mezzanine, mais, parfois, elle traînait dans sa chambre naviguant entre tout ce qui y était entassé. Elle, sa board. Elle lui servait beaucoup, c’est avec elle qu’il partagea ses premières « figures de grands », le flip, le variale flip… Parfois aussi, il s’énervait avec elle, celle-ci manqua plusieurs fois de passer sous une voiture tellement sa colère était grande. Maintenant il continue de progresser, les bons moments ne manquent pas. Mais avec le temps, le dessin qui orne le dessous de la planche s’abîme, s’use. On peut sentir que sa fin est proche. Son propriétaire va devoir en racheter une. Eh ! oui, elle ne virevoltera plus dans les ruelles. Abandonnée, elle ne servira plus à rien.
Le stylo-plume
Il était rose avec des petits moutons blancs. Il n’avait que quelques mois mais on aurait dit qu’il était vieux de plusieurs années. Margot l’avait acheté à son entrée en cinquième et depuis, il devait écrire toutes les leçons ennuyeuses d’histoire-géo, incompréhensibles de mathématiques et les exercices catastrophiques de français. La trousse était sa maison. Il y vivait avec Toto le ciseau, Péteur l’effaceur et Ronflon le crayon. Il pensait souvent à tout ce qui lui restait encore à écrire jusqu’au jour où, malheureusement, il se casserait et finirait à la poubelle.
La raquette de Claude
La raquette de Claude était verte sauf à la base du manche, à l’endroit où on la tenait. Dessus, il y avait deux revêtements, un rouge et un noir. Toutes les semaines, elle s’amusait comme une enfant. Parfois, elle était énervée et souffrait. Après avoir joué, elle se reposait dans une housse où elle rencontrait la plus ancienne des raquettes de Claude. Un jour, Claude la remplaça par une nouvelle raquette, plus belle, plus performante. Elles se détestaient. Le jour de l’entraînement, Claude prit la nouvelle. La verte était furieuse. Trois mois plus tard, l’autre fut décollée. La restante était enfin vengée et put sauver le reste de sa vie avec Claude.
Le correcteur Pritt
Je l’avais trouvé dans le pot à crayons de mon père pendant que je récitais ma poésie. Il avait attiré mon regard pour sa forme de formule 1. Un jour, il arriva sur mon bureau. Il se précipita dans ma trousse. Il devint vite ami avec le stylo-plume à encre bleue. Il était impatient de voir les salles de classe. Quand il sortit de ma trousse, Victor se précipita dessus. Le correcteur Pritt était heureux que l’on s’occupe de lui. Enfin il était le centre d’intérêt des discussions du
Le sac Eastpak
Je pris un jour un sac et ce sac était un Eastpak. Rouge et noir avec des dessins. De jolis dessins. Je l’ai gardé un an puis deux années et même trois années sans un trou, sans fermeture éclair cassé. Rien ! Tout marchait et nous nous entendions bien! Mais un jour arriva le collège : j’ai dû changer de sac. Pourtant, il était merveilleux, il avait tenu mais j’avais tellement peur qu’il lâche…
Le stylo
Le stylo était rouge avec un dragon argenté. Reçu pour l’anniversaire des dix ans de Sarah, il avait deux ans. Son bouchon était l’objet de nombreuses triturations, d’ailleurs il était légèrement fissuré.
Il avait maintes fois accompagné sa propriétaire dans de nombreux contrôles (d’histoire, d’allemand et d’expression écrite) où elle écrivait comme une forcenée.
Son havre de paix était la trousse criblée d’écritures, et parmi quelques crayons de couleur, le blanco et la gomme, il se pelotonnait tranquillement, songeant aux jours heureux de vacances où il se reposerait enfin.
Le lit
Le lit d’Eva, tout bleu et très moelleux, était raide dingue de sa voisine la couette. Une couette toute blanche et elle aussi amoureuse de lui. A chaque fois que quelqu’un voulait s’y coucher, il ne pouvait plus en sortir tellement la couette et le lit se serraient fort. Un jour, le lit se décida enfin à demander la couette en mariage, la couette, bien évidemment, accepta. Ils eurent plein de petits oreillers bleus à points blancs et tout aussi moelleux que leur père.
C’est ainsi que se finit l’histoire merveilleuse (ou presque) du lit et de la couette.
Le stylo
Il était jaune fluo et transparent. On voyait son squelette constitué d’un squelette et d’un tube blanc qui retenait l’encre. Il y avait aussi quelques plaques métalliques au bout et au début de ce beau stylo bic jaune. Il était fin et lisse.
A chaque fois que l’on écrivait avec, on avait l’impression qu’il écrivait tout seul. Et même les élèves qui écrivaient mal (voire très mal !) avec ce stylo écrivaient bien. Personne ne savait pourquoi. Personne, sauf lui.
Il avait été jadis un joli prince très habile que tout le monde aimait. Mais un jour qu’il partait à la chasse avec son cheval Soleil-Levant, une vieille sorcière lui jeta un sort et il atterrit dans une trousse, changé en stylo jaune fluo.
Dans la trousse, il était piqué par le compas, compressé parmi tous les stylos, Sali par les feutres sans capuchons et enfin étouffé par le taille-crayons qui lui enfonçait la tête.
Mais ce n’est pas tout : quand l’enfant le sortait de sa trousse, il le mordillait et le faisait passer à toute la classe pour que tout le monde admire le stylo foutu grâce à ses mâchoires, ce qui provoquait des éclats de rire.
Et puis un jour, l’élève se lassa de son stylo cassé et le jeta à la poubelle.
Voici la fin tragique du prince.
Le réfrigérateur
La vie du frigidaire n’est pas aisée et personne à part eux-mêmes ne le remarque. Autrefois, on les respectait, ils n’allaient que chez les familles riches, on les appelait « réfrigérateur ». Maintenant ils sont même dans les familles pauvres et on les nomme « frigo ». Ah, si mon grand-père me voyait pense-t-il souvent. Eux qui descendaient de la fière lignée des usines « Frigidi, les figidaires sans soucis ».Et puis ils doivent sans cesse repousser les attaques des abominables choses que sont les fours. Toujours à ouvrir leur bouche à l’occasion de quelque fête. « Non, mais… vous vous croyez en Afrique ? » avait lancé un jour un réfrigérateur au four qui lui faisait place et lui, comble de non-respect envers son aîné, lui avait répondu : « Et toi, l’ vieux, t’es au pôle nord ? C’est p’tèt ça qui t’a givré le cerveau ? »
Une paire de chaussures
La chaussure fut jetée à travers la pièce, évitant de justesse le chien de la maison. Elle atterrit lourdement, juste devant le poêle. Elle fut très vite rejointe par sa compagne de toujours la chaussure gauche. Elles s’aimaient depuis qu’elles s’étaient rencontrées. C’est-à-dire dans une boîte en carton. Une boîte pas très confortable. Elles attendirent de longues semaines. Sortants de temps en temps de la boîte pour être enfilées à des pieds puants. Mais jamais un humain ne les avait prises. Elles étaient pourtant belles : des baskets blanches à bandes noires. Mais les baskets n’étaient plus à la mode le top en ce moment c’était les Converse. Oh ! celles-là ce qu’elles pouvaient être hautaines ! Toujours à se pavaner ! Mais un jour une fille les essaya et après une longue réflexion passa à la caisse pour les payer. A partir de ce jour-là, les baskets furent très utilisées. Tant et si bien que trois mois plus tard, la basket droite avait déjà un trou sur le côté. Le faux daim sur sa pointe, blanc à l’origine, devint de plus en plus gris. Un jour où la jeune fille avait encore enfilé ses baskets la chaussure droite n’en put plus et se déchira sur toute sa longueur. Elle connut très vite, avec sa compagne, le fond de la poubelle.
Le poste de musique
Mon poste de musique est magnifique : gris métallisé et deux enceintes couleur bois. Je l’ai posé sur mon étagère. Amoureux de mon réveil, la nuit il gambade à travers la chambre pour aller le draguer. Sur la pointe des enceintes, très souple, il franchit tous les obstacles. Lorsqu’il s’énerve, il met la musique très fort mais le lendemain il est sage comme une image.
Un petit coffret en bois
Il était là, sur l’étagère remplie à craquer de livres de toutes sortes, à côté du globe en verre et du vase rempli de plumes, immobile, insignifiant, un petit coffret en bois vide… Vide… Pas entièrement… Autrefois, il avait servi à une personne très puissante, un mage. Il avait recelé un immense trésor, une puissance magique d’une force inimaginable qui méritait bien plus que son nom : l’amour. L’amour qui déchire les cœurs et les reconstruit aussi facilement, l’amour qui ravage les âmes et les détruit, qui rend le sage fou, qui envahit les hommes…
Un sac
Un sac bleu clair. Dessus des inscriptions. Souvent calé, bien confortablement, au pied de la table. Résistant car il portait les nombreuses affaires de cours de Delphine, qui, quand elle rentrait chez elle, le balançait à l’autre bout de la pièce, en l’abandonnant. Deux poches : une grande et une plus petite dont la fermeture éclair était cassée. Tous les sacs lui prêtaient une histoire d’amour avec le sac de Mélanie. C’était vrai, il était fou amoureux d’elle. Il aimait bien son environnement même si rester calé pendant les cours de sa propriétaire l’ennuyait. Alors il rêvait de son avenir avec la belle sacoche.
La raquette de tennis.
Rouge et blanche, bien au chaud dans sa housse, elle détestait le mercredi. Un jour maudit pour cette pauvre raquette de tennis. Secouée de gauche à droite, de bas en haut, elle avait mal au manche, souffrait de ses cheveux cordage tirés jusqu’au déchirement. Elle aimait le samedi : elle retrouvait la Babolat 301 rouge et jaune mais toutes deux détestaient la Dunlop 602 noire et rouge, soi-disant plus puissante. Un jour qu’elle l’affrontait, une balle arriva avec une force telle qu’elle en perdit quelques cheveux. Elle fut conduite dans un hôpital Intersport et réparée. Maintenant elle gagnait toujours la Dunlop 602 noire et rouge.
Le carnet de correspondance d’Alexandre
Un carnet de correspondance bleu comme tous les carnets de correspondance du Collège. Indispensable quand on voulait sortir après les cours. Quand Alexandre faisait quelque chose de pas bien en cours, le professeur le sanctionnait : il prenait son carnet, écrivait un mot dans une bande orange, détachait un bout à faire signer par la vie scolaire tandis qu’un carré restait accroché à faire signer par les parents.
Un jour, Alexandre sut qu’il allait déménager à Nice. Il se mit à faire l’imbécile pour que son carnet se remplisse de mots.
Lorsqu’il quitta son dernier cours, dès la sortie du Collège, il prit le briquet qu’il avait apporté, brûla son carnet puis jeta ce qu’il en restait.
Voilà le destin qui peut attendre chaque carnet de correspondance !
La vieille table de français
Laureen trouvait que sa vieille table de français souffrait. Une table en bois aux pieds en fer. Elle souffrait parce que quelqu’un la martyrisait en gravant des mots comme Nicolas, mdr, volcom… avec son compas. Mais ce n’était pas tout ! Elle supportait aussi le poids des trousses, des cahiers, des bras et même des coups de poing énervés sans parler de tous les vieux chewing-gums qu’on lui collait dessous, à l’abri des regards. Laureen l’aimait bien. Tous les jours elle lisait ce qui venait de lui être rajouté.
Un très joli livre
C’est un très joli livre à la couverture blanche et noire. De grandes lettres Entre chiens et loups sont inscrites sur la première de couverture. En son milieu, horizontalement, un barbelé qui peut faire peur. Ce livre appartient à Héloïse avec qui il parle souvent. Très chouchouté, il prend une place considérable dans la bibliothèque de sa propriétaire. Parfois il s’énerve quand on le jette n’importe où et se met à gémir mais très vite il se calme. Il passe des journées entières à attendre patiemment Héloïse. Bien qu’il commence à prendre de l’âge, il ne le montre pas vraiment. Toute la journée, il explore les contours de la chambre dans laquelle il est soigneusement posé. Il voyage autant que sa propriétaire et explore de nombreux autres petits coins où s’installer et rêvasser.
Mon stylo plume
Mon stylo plume, quand on le voit, posé sur une table, il est assez ordinaire. Long, rose, fin. Pour l’ouvrir, il faut tourner le bouchon. Il a deux petits yeux jaunes. Il fait une très jolie écriture mais parfois à force d’écrire il en a marre, il écrit mal et même parfois pas du tout. Il bave rarement. Pourtant quand il a faim, il faut lui donner tout de suite une cartouche bleue. Les noires il ne les aime pas. Un peu comme les enfants avec le chocolat noir. Il n’a pas de bouche, sinon il m’aurait déjà mordu, non, quand même pas ! mais crié dessus, si, sûrement ! Parfois il sort de la trousse et part en courant sur le sol, c’est bien la preuve qu’il n’a pas trop envie de travailler.
Mon oreiller
Mon oreiller quarante centimètres sur quarante, rempli de plumes, entouré d’un tissu de coton Si fin, si doux… et des petits dessins rigolos. Quand je rentre chez moi après une journée épuisante, j’enfouis ma tête dans ses replis moelleux. J’entre alors dans un autre monde, un monde de rêves qui me fait oublier tous mes malheurs et mes mauvaises notes. Il sent bon, il est chaud, douillet, parfois froid. Il prend parfois figure humaine, tantôt triste, tantôt gaie. Bref, c’est l’oreiller idéal pour passer une nuit de rêve, se réveiller frais le matin et réussir son exercice de français !
Des Converse
Hier soir, j’ai acheté des Converse et ce matin je les ai mises pour aller au collège. Elles ont une peau marron et des lacets clairs comme des cheveux blonds. Le bout de mes chaussures ressemble à un sourire de dents blanches et elle me tire la languette. Le symbole de la marque a les yeux bleus. La chaussure de gauche demande à la chaussure droite :
- C’est ta première journée ?
- Oui. Comment tu t’appelles ?
- Bonjour, je m’appelle Nicolas.
- Et moi, je m’appelle Lucie, répond la chaussure de droite.
Ensemble, nous faisons la connaissance du livre d’Héloïse.
Ma table
La classe de français va être refaite. Et elle est là devant moi, ma table, resplendissante mais malheureuse. Attaquée par ces satanés blancos. Des élèves marquent leur nom, d’autres lui infligent des coups de compas. Cette pauvre table ne ressemble point aux tables modernes en aggloméré gris avec des pieds en tube jaunes ou bleus. Elle a sur la droite et sur la gauche des trous ronds pour recevoir un encrier. Son bois est lisse comme la soie et son vernis bien joli. Elle n’a aucun défaut et pourtant elle va forcément partir. Elle est juste un peu vieille. Il ne faut pas changer ma table, elle n’a pas envie d’aller à la casse se faire détruire.
Un stylo plume
Ce n’était pas un humain, ni un animal, ni une plante mais un objet, plus précisément un stylo plume vert à pois bleus. Un stylo heureux de vivre dans une belle trousse parmi d’autres stylos. Lorsqu’il écrivait, on aurait dit qu’il dansait, passant d’une lettre à l’autre en sautant, dessinant des courbes… Parfois, il ne voulait plus écrire… Monsieur n’était pas content ou en colère, alors il s’arrêtait et Pauline changeait la cartouche. Comme par magie, rempli d’énergie, il reprenait son rythme pour compléter la page blanche. Quand il était furieux, Pauline appuyait fort sur sa plume pour qu’il continue à noter mais il bavait, fuyait, se déformait ou se cassait. Elle le réparait, se réconciliait avec lui et il reprenait sa danse sur la feuille. Pauline aimait bien ce stylo plume.
Ma bague
Elle est toute petite, très jolie, avec de petits diamants. Brillante. Une bague que ma grand –mère m’a offerte. Une bague si heureuse le premier jour où je l’ai mise. Puis les jours ont passé et elle est devenue très étrange. Elle pleurait jour et nuit, désespérée. Qu’avait-elle donc ? J’ai décidé de la porter à nouveau. Elle a souri aussitôt. En fait, elle ne voulait plus être enfermée dans la boîte à bijoux.
La play
Cette play station noire de vingt centimètres carrés sur treize, Guillaume l’adore mais elle, une Sony, ne l’aime pas. Elle le déteste même. Tous les jours elle se fait secouer quand Guillaume n’arrive pas à faire ce qui est demandé dans le jeu. Un jour il l’a même jetée à terre. Elle criait de douleur face à cette chute terrible.
- Tu ne m’aimes donc pas ? gémissait-elle.
Mais il n’a pas répondu. Depuis ce jour, la play a un défaut. Elle a la capacité de s’éteindre toute seule. Devant cette menace, Guillaume la respecte et ne la secoue plus. Ils sont devenus amis, du moins ils le croient.
Un stylo
Il écrit ce qu’on lui dit d’écrire mais au fond il est triste. C’est un stylo bleu clair et bleu vert, orné d’un crocodile marron sur le dos. S’il est triste c’est parce qu’il est tout seul et aussi parce qu’il ne peut pas écrire et raconter ce qu’il veut sur une feuille. Il est obligé de parler avec les crayons à papier et les taille-crayons. Un nouveau stylo vert vient d’arriver et d’un coup il sent que le vide de la solitude se referme petit à petit. Mais au moment où il va le voir, le stylo vert se fait emporter. Déjà dix minutes et il ne revient toujours pas… alors le stylo du début se ressent à nouveau terriblement seul.
Le stylo-plume
Le stylo-plume dort dans une trousse avec plusieurs camarades. Quelqu’un le prend et commence à écrire. Il sent la douceur de ses mains, essaie de ne pas lâcher trop d’encre mais juste un peu. Retour à la maison. Epuisé et assoiffé, il s’endort tout de suite. Le lendemain, la personne le reprend, il n’a plus d’encre et il se rendort éternellement. Elle lui fait de merveilleuses funérailles.